samedi 9 novembre 2013

Karnataka, la vie aux champs


Je reviens vers mon blog car l’écriture me manque un peu. Facebook c’est bien, c’est pratique, on charge quelques photos pour dire « coucou ! je suis là ! », deux minutes après, ou dix ou plus en fonction du décalage horaire, on s’aperçoit que les amis ont envoyé de nombreux « j’aime ! ». Contente de voir que 147 personnes ont vu mes photos du temple ou le chargement d’un camion de bananes au lieu de 4 braves abonnés sur mon blog. Mais je me sens un peu frustrée ! Pouvoir dire qu’en ce moment la moissonneuse batteuse que nous avons vu descendre dangereusement hier soir dans les rizières proches de notre tranquille guest-house bat son plein d’épis de riz avec un accompagnement de chansons Bollywood à la voix suraiguë c’est avoir l’image et le son, l’imagination fait le reste. Et hier soir nous avons pu avec mon amie Michèle aller à la rencontre des femmes qui vannaient le riz déjà débarrassé de la paille, pour en faire partir les bouts d’herbe. Inlassablement elles prenaient les corbeilles pleines de grains, levaient les bras et secouaient doucement leur panier laissant partir dans le vent les brindilles et les bouts d’herbe.
C'est ce qui s'appelle s'en prendre plein les yeux !
Très accueillantes, elles nous ont fait signe d’approcher mais de ne pas nous mettre dans le sens du vent pour éviter de recevoir la poussière qui voltigeait tout autour. Elles étaient habillées de grandes blouses protectrices et la tête bien couverte et nous avons supposé que c’était allergisant et même urticant quand Michèle au moment de se coucher s’est retrouvée pleine de plaques rouges qui démangeaient…
le sourire des femmes qui nous accueillent
la rizière est à deux cents de notre guest-house dans un environnement
de bonheur tranquille
Pas de chants traditionnels comme au Ladakh pour la récolte et le vannage du blé qui se fait à deux en balançant en rythme la grande « pelle » tressée. Ici tout est mécanisé, cela fait trois jours que nous voyons travailler la moissonneuse batteuse du matin au soir et les équipes de femmes vanner ensuite. Une fois le tas  nettoyé le riz est ensuite mis en sac et transporté à l’abri de tous les animaux qui pourraient en profiter. De nombreux échassiers survolent les champs et c’est beau de voir ces grands ailes blanches se déployer et s’envoler à notre approche.
la rizière moissonnée
La paille du riz est ensuite mise en tas et transportée sur la tête par les hommes comme par les femmes pour l’alimentation des animaux.
femme qui rentre avec une bonne charge de paille de riz sur la tête
le riz est mis en sac et on attend le camion... pendant que le copain continue
à bosser. On se sait jamais : si on venait prendre un sac ?
 Pendant ce temps, les travaux des champs continuent, les régimes de bananes sont ramassés et expédiés par camion vers une grande ville, les bergers traquent leurs biquettes qui vont s’égarer dans les roseaux ou dans le champ du voisin. 

en attente des copains pour charger les régimes de bananes

les bananes sont chargées avec plein de feuilles pour les conserver au frais
le berger à la recherche de ses chèvres dans les roseaux
ah ! ça y est ! il  les récupère !
C’est la vie rurale et sage, l’accueil par le monsieur sous son arbre qui après dix minutes de discussion me dit : j’ai 57 ans et vous ? et quand je lui dis mon âge, il explique savamment au jeune homme à côté qu’en occident les gens ont une hygiène de vie meilleure qu’ici, de bons médicaments, et surtout des crèmes de beauté pour les femmes qui leur permettent de rester jeunes… J’ai trouvé ça adorable !
sous le banian sacré, l'explication de la jeunesse des femmes occidentales !

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