samedi 26 mai 2012

Pétition à signer !

http://institut-protection-sante-naturelle.eu/ 

Les remèdes naturels que l'Union Européenne et
les multinationales pharmaceutiques veulent vous interdire


Regardez la video ci-dessous, et voyez si vous êtes d'accord, si oui, signez la pétition en ligne !


mardi 8 mai 2012

Promenade italienne : Lucca

Petit tour en Toscane, en violet sur la carte
 Une semaine en Italie et plus précisément en Toscane, à se régaler des rosés des maisons, à admirer les fresques admirables des peintres du Quattrocento, le XVe siècle italien, à écouter Damien, un historien de l'art remarquable et brillant, passionnant et d'une vaste culture et qui a su nous amener devant certaines oeuvres d'art avec attention et même parfois recueillement pour nous en offrir toutes les subtilités.
Nous partons donc de Lyon en bus, petite surprise en chemin en passant non loin des carrières de marbre de Carrare car, avant de nous en approcher, on aurait cru qu'il venait de neiger sur ces pentes là-bas...
Les immenses carrières de marbre de Carrare qui semblent de grands glaciers.
Nous sommes arrivés à Lucques ou Lucca et temps libre pour apprécier une fin d'après-midi ensoleillée à l'intérieur des remparts.
Arrivée à notre hôtel, très bien situé au centre de la vieille ville de Lucca

Promenade au gré du vent et des ruelles ensoleillées dans la vieille ville...
... tout en essayant de suivre le fil rouge indiqué !

et découverte de tableaux peints sur les murs des maisons
et le jardin à l'italienne du palais Pfanner, qui se veut une représentation de l'Eden
avec au milieu la fontaine, l'eau symbole de vie et de purification.

Le lendemain nous continuons notre visite avec une guide fort intéressante qui nous fait découvrir l'histoire de la ville, ses transformations.
Place de l'amphithéâtre.
L'épaisseur des murs de l'ancien amphithéâtre et le tunnel qui permet d'accéder à la place
La place de l'amphithéâtre avec ce qui reste des anciennes tours, l'évolution entre la tour (XIIe et XIIIe siècle) et le palais, qui arrive au XVIe siècle.
Au coin des rues, les anciens porte-torches qui permettaient d'éclairer les rues la nuit.
 Dans l'église San Michele in Forro nous étudions le tableau des Quatre Saints de Filippino Lippi qui représente Ste Hélène, St Jérome, St Sébastien et St Roch. Dans ce tableau, aucune possibilité de croiser les regards, chacun est dans son monde intérieur, même entre eux, aucun regard ni conversation. Le cardinal St Jérome est plongé dans ses Ecritures, St Sébastien a un regard mélancolique et cette mélancolie ne peut être définie, elle n'a aucun objet. C'est cette sorte de "flottement" qui fait le génie de cette période. C'est juste avec le dialogue intérieur que tout est en train de se faire.
Les Quatre Saints de Filippino Lippi (1483)
La cathédrale de Lucca dédiée à St Martin de Tours, encore en restauration, offre aux regards les sculptures de Nicola Pisano, les symboles des douze mois de l'année.

La cathédrale St Martin adossée à son campanile
les bas reliefs : en haut la vie de St Martin, en-dessous, les mois de juillet : la moisson (à droite)
à décembre : on tue le cochon (à gauche)
La beauté des colonnes toutes sculptées différemment.
 La cathédrale de Lucques comporte un des plus petits labyrinthes d'église. Il est gravé sur sur un des piliers du portique de la façade, et mesure environ 50 cm de large. Les fidèles suivaient le parcours du doigt : c'est un labyrinthe digital. L'inscription latine gravée au droite du labyrinthe dit : « Hic quem Creticus edit Daedalus est laberinthus de quo nullus vadere quivit qui fuit intus ni Theseus gratis Ariane stamine jutus », ce qu'on peut traduire par : « Ceci est un labyrinthe que bâtit Dédale le Crétois, duquel personne, y ayant pénétré, ne put sortir sauf Thésée, grâce au fil d'Ariane ».
Le labyrinthe "de poche" !

lundi 7 mai 2012

Polo au Palio ?

Polo a décidé de repartir se promener et peut-être d'aller se confronter aux chevaux qui font la fameuse course du Palio à Sienne ! Mais ce n'était pas la bonne date, alors il a décidé de faire un voyage culturel pour acquérir quelques connaissances en peinture des XIVe et XVe siècle en Toscane. Comme courir les musées, admirer les oeuvres, et écouter l'historien de l'art absolument passionnant qui l'accompagne lui prend beaucoup de temps, il racontera ça un peu plus tard... En attendant il a quand même posé pour la postérité sur la fameuse place de Sienne !
et en plus il a voulu faire les magasins, mais a failli succomber devant les fameuses gelati ! Mais s'il voulait continuer son entraînement pour être fin prêt pour la course, le sucre ce n'est pas bon pour ses bosses !

dimanche 6 mai 2012

Dépouillement

On peut prendre ce terme de dépouillement avec plusieurs sens. Celui de se priver de ses biens, de ses pensées même en ce jour de vote pour élire un nouveau président de la République. Voter puis ne plus penser et laisser passer le temps en allant se promener au soleil regarder les belles villas avec piscine de mon quartier, les pelouses bien tondues, les fleurs qui commencent à éclore de partout, les nouvelles constructions sur des terrains à quatre mille euros le mètre carré. Mais c'est aussi aller aider au dépouillement, non pas de ces habitants aisés, et souvent fort gentils, qui pourraient dans un élan de générosité vous faire profiter de leur jardin ou de leur piscine, mais au dépouillement des votes de ce jour à l'école du coin. 
Installation donc par groupe de cinq, une personne ouvrant l'enveloppe et tendant le bulletin à la deuxième personne qui lit le nom, deux autres personnes avec des feuilles de relevé qui font une barre chaque fois qu'un nom est prononcé, soit dans la case Sarkozy, soit dans la case Hollande. Au bout de dix bâtons sur un nom, on recompte tous les bulletins pour voir si on est d'accord et au bout de cent on récapitule pour vérifier. La cinquième personne recueille les bulletins qu'elle classe par nom et agrafe par groupe de dix. Les bulletins nuls, soit rien dans l'enveloppe, soit deux bulletins avec des noms différents, soit un bulletin avec un autre nom (il y a treize cas de nullité possible !) sont décomptés et mis de côté.
Au début, Hollande commence en fanfare et je me dis, houlà, ça commence fort ! mais au bout de dix bulletins il faut bien déchanter et le nom lancinant de "Nicolas Sarkozy" se dandine de table en table, rebondit sur les feuilles de relevé, retentit comme en écho aux tables de dépouillement voisines, s'ajoute toujours plus sur la page aux bâtonnets. Je finis presque par garder le stylo coincé sur la colonne "Sarko" et je me dis, non, ce n'est pas possible que tout le monde ait voté pour lui... et les dizaines de s'enchaîner, et la pauvre colonne du côté de Hollande toute rabougrie qui peine à allonger de quelques barres pour finir une dizaine. Les bruits des bureaux à côté font qu'il semblerait que ce soit partout pareil. Cela devient lancinant, provoquant, choquant, agaçant, troublant, inquiétant. Et la colonne de s'allonger et les bulletins de s'entasser et la voix de mon voisin (en face mais de gauche) se troubler à peine pour continuer à énoncer "Nicolas Sarkozy" à rythme régulier, sa voisine tendant chaque nouveau bulletin sans ciller des yeux. Bien sûr personne n'a le droit de faire de commentaires, nous sommes là pour dépouiller les enveloppes, sortir les bulletins, les enregistrer, les compter. Point. Pas d'état d'âme, pas de soupir suspect, pas de sourire en coin, pas de regard traumatisé. Bonté, mais c'est normal, au premier tour l'énorme majorité avait déjà voté pour Sarkozy, puis pour Bayrou, puis pour Le Pen, donc pas de souci, enfin, pas trop si on fait le compte ça tient la route. Mais quand même, ça donne un peu quelques gouttes de sueur dans le dos, quelques questions dans les circonvolutions du cerveau, et si tout le monde avait voté de cette même façon, partout en France ?
Nous arrivons au bout de nos quatre cents enveloppes, nous faisons le compte, et nous obtenons plus de soixante dix pour cent pour Sarko... Bigre, il fait une bonne radée dehors, restons couvert, et laissons passer l'orage... 
Comme nous sommes une commune normale nous terminons le dépouillement avant vingt heures, alors vite je file à la maison après avoir entendu certains dirent délicatement que c'est éprouvant de dépouiller dans une commune de droite... 
Et à 20 heures, les estimations... et dans le ciel alors je prends la photo que voici :
un double arc-en-ciel !