mardi 31 janvier 2012

La fête du temple à Cochin

Shiva et Parvati à l'honneur avec de beaux éléphants patients et une fanfare tonitruante et tonique, avec un rythme d'enfer pendant des heures... nous sommes partis au bout d'une heure et demie, les oreilles bourdonnantes, les éléphants toujours impeccables avec leur cornac (ou appelé ici "mahout") entre les pattes pour leur glisser des tiges de bambou pour leur faire passer le temps. Quelques images de cette cérémonie très typique du Kerala.


les éléphants patientent en grignotant des branches de bambou
à certains moments de la musique, les brahmanes sont debout sur les éléphants
en agitant leur plumeau, les autres leur sorte d'éventail pendant que les 3e tiennent
fort les ombrelles, tout ça pieds nus sur l'éléphant bien sûr

Eloge de la paresse

NDLR (note de la rédactrice) : la fréquentation permanente de ce Ganesh Groupe m’oblige à avertir les lecteurs de ce blog (d’une tenue habituellement sérieuse, irréprochable et documentée) qu’un petit vent collectif de délire indien mélangé à de la bière fraîche modifie (très) légèrement la qualité des écrits. A chacun d’exercer son jugement quant à la véracité de certains faits ou impressions.

Départ à 6 h 30 pour aller visiter le sanctuaire des oiseaux,Water Scapes à Kumaracom.

l'ambiance moite et humide du parc des oiseaux
 Après une marche harassante dans la forêt tropicale, coupant à la machette la liane furieuse et l’herbe vagabonde, évitant les crocodiles de justesse, chacun sort son zoom pour attraper le drongo (non, pas le dragon) longue queue, l’oriol doré, le héron petit patapon, et aussi le héron de nuit qui dort au sommet de son arbre, tout gris, et sa femelle blanche, le tripaï jaune et brun, le grand kokal (enfin ce sont les noms que nous avons compris) noir, assez dodu avec un dos rouge.
on les a vus !
Grimpés sur une tour de guet située tout au bout de notre chemin de souffrance, évitant les moustiques en zig-zag, nous observons de nombreux hérons en train de construire leur nid et d’apporter des branches, des coucous qui ne font pas « coucou » comme chez nous mais qui sont aussi paresseux que les nôtres pour vampiriser les nids des autres, des martins-pêcheurs, des piverts.
Après la mangrove notre super hôtel de rêve au bord du lac
 Retour la chemise trempée par l’humidité tropicale, à travers la mangrove, nous retrouvons notre hôtel pour un petit déjeuner d’enfer, ananas local, (il y en a des montagnes autour), pastèque, buffet avec toutes les spécialités du Kerala (les idlis, les puris légères (friture à déguster accompagnée de sauce aux légumes) et plein d’autres pour touristes occidentaux (c’est plein d’Allemands) dont le « french toast », (pain perdu), des beignets de purée de pomme de terre, des omelettes diverses, des gâteaux et les classiques toasts avec beurre, confiture, miel. Tout ça pour dire que ce sont de vrais repas, délicieux, avec des boissons comme milk-shake à la fraise, jus de raisin ou de papaye.
C’était bien sûr pour vous faire envie. Nous sommes partis ensuite pour un circuit de 21 heures sur un luxueux bateau (house-boat le Guru) avec Ganesh et la Vierge pour nous protéger des cyclones, des pirates et des prochaines moussons (à partir de juillet).
Les bateaux-maisons sont des immenses péniches exotiques, version remaniée des kettuvallams des anciens temps, bateaux utilisés pour le transport des tonnes de riz et des épices.
le couloir pour aller aux chambres et au bout la cuisine.
une chambre, se croirait-on sur un bateau ?
Il y a tout le confort d'un hôtel moderne : chambre meublée, toilettes, cuisine permettant de préparer des plats délicieux (nous avions un excellent cuisinier indien). Ces bateaux sont faits de matériaux naturels : nattes de bambou, bâtons en bois d'aréquier pour la pose de la toiture, bois de cocotier pour les lits.
les house-boats toutes catégories qui attendent les touristes !
 Navigation paisible, les doigts de pied en éventail dans de profonds fauteuils, méridienne, coussins, avec comme seul souci : à quelle heure mange-t-on et quand aura-t-on de la bière ? Car ce 30 janvier c’est le jour anniversaire de la mort de Gandhi et c’est « jour sec » , Gandhi étant le digne et universel représentant de la non-violence et de l’abstinence. Impossible de trouver de l’alcool (pour l’instant).
Petit arrêt sur les berges pour s’acheter un petit supplément en gambas de luxe, à faire cuisiner sur notre bateau.
les boutiques le long des canaux, mais toujours pas de bière..
et 3 kg de gambas fraîchement pêchées pour le repas du soir.
Grande promenade dans les back-waters (160 km d’eau douce en longueur, avec canaux de navigation bordés de palmiers, de cocotiers, de maisons, d’écoles, d’églises), pour découvrir la vie quotidienne des gens qui habitent au bord des canaux,
même le transport du fourrage pour les bêtes se fait par les canaux.
 les transports scolaires assurés par bateau, les gens qui vont faire leurs courses en barque, rythmée par les beignets de banane pour le goûter, puis un dîner avec nos gambas grillées à point, du poulet aux épices locales, du riz, des lentilles blondes délicieuses pour la sauce et… de la bière, trouvée par le 2e équipage (nous avons à disposition deux bateaux avec trois chambres dans chaque). De l’autre côté du canal les rizières qui s’étendent presque à perte de vue.
la télé allumée toute la journée
 Au coucher du soleil attaque en règle des moustiques enrayée par les pschitt-pschitt (publicité interdite) d’Annick, lourdeur des paupières et de la chaleur qui tombe comme la noix de coco sur la tête du malchanceux assis sous l’arbre. Tout le monde va se coucher après être quasiment resté allongé toute la journée. Chants des grillons, paix du soir sur l’eau, silence (enfin pas de klaxons !), mais quand même les turbines du bateau pour nous assurer la climatisation dans nos cabines… Et Hubert qui rêve de faire son footing demain matin à 6 h le long du canal.
promenade de la veille sur le lac près de l'hôtel au coucher du soleil
Chacun semble reconnaître que cette journée de « rois fainéants » ou d’ère coloniale revisitée a permis de savourer sans culpabilité l’ananas local et le bonheur de ne rien faire en étant servi comme des pachas.
Elle est pas belle, la vie ? comme dirait quelqu’un que je connais bien.

samedi 28 janvier 2012

La fabrication du thé


La transformation des feuilles de thé comporte cinq étapes pour l'obtention du thé noir, et trois pour celle du thé vert.
La première opération (withering - le flétrissage) est un procédé primordial dans la transformation traditionnelle du thé noir. Grâce à lui la feuille va perdre cinquante pour cent de son humidité et se ramollira en développant des réactions chimiques.
la récolte de la journée est disposée sur les bancs de flétrissage.
- Pour cette étape la feuille verte est disposée en une couche uniforme sur les bancs de flétrissage. On souffle de l'air au travers pendant une journée grâce à des ventilateurs multidirectionnels.
- Ce thé est ensuite envoyé par des tuyaux vers une salle du niveau inférieur pour l'étape du roulage qui doit permettre de commencer la fermentation : la feuille va être écrasée et la sève en sort formant un léger film à la surface. Au contact de l'air la fermentation, indispensable à la production du thé noir, se produit. La feuille flétrie est chargée sur un rouleau où elle va être soumise à une double action :elle est tordue et écrasée.
- Puis intervient le brisage au rouleau : ce procédé empêche les feuilles de se compacter grâce à des mouvements vibratoires. Elles passent au travers d'un tamis avant d'être récupérées pour le roulage suivant. Ces deux opérations alternent pendant une demi-journée.
- La fermentation débute tout de suite après que les feuilles flétries soient chargées pour le premier roulage. L'écrasement de la feuille se combine à l'oxygène de l'air pour amorcer l'oxydation grâce à des enzymes présents dans la feuille verte. Cette oxydation tannique amène une accumulation de pigments responsables de la couleur du thé infusé. Les feuilles roulées perdent leur couleur verte pour acquérir une teinte cuivrée. Cette fermentation se fait en étalant les feuilles en une couche régulière de 5 centimètres d'épaisseur sur un sol propre, dépourvu de bactéries, dans une pièce fraiche, à l'abri du soleil et très aérée, pour obtenir un maximum d'oxygène.
- séchage : il intervient pour arrêter la fermentation pour le thé noir et conserver les caractéristiques du produit. Pendant le séchage le thé noir apparait. Cette opération se fait dans le séchoir où de nombreux plateaux sont montés sur une chaine mobile qui les transporte lentement le long d'une pièce remplie d'air chaud (produit par une chaudière à bois). On contrôle précisément la température de 90°C et la durée du séchage pour assurer la qualité du thé produit.
- Enfin l'extraction des fibres permet d'enlever les fibres qui ont pu rester dans les feuilles de thé en fin de transformation. On utilise une extractrice formée de plusieurs rouleaux recouverts de PVC sur lesquels passe le thé. C'est l'électricité statique combinée à des forces centrifuges et à la friction de l'air qui permet la séparation des fibres et des feuilles de thé.

- Le thé obtenu est répertorié selon sa qualité :
- Flowery Orange Pekoe FOP
- Broken Orange Pekoe BOP
- Broken Orange Pekoe Fannings BOPF
- Dust (utilisé pour les sachets de thé).
Un grand merci à Brigitte Castagnier pour sa traduction des tableaux explicatifs pour la fabrication du thé. Brigitte était au Kerala dans un autre voyage, au même moment...

Munnar, station de montagne et de thé

Munnar au milieu des collines de thé
Aujourd’hui visite très touristique de Munnar, petite ville de montagne populaire et appréciée en été, située au beau milieu des collines de thé des Monts Nilgiris.
et ça Annick qu'est-ce que c'est ? juste un chou d'ornement
(mais c'est pour le plaisir de la photo aussi)
et ça ?

Le gingembre blanc
Premier arrêt dans une jardinerie, (Floriculture Centre, Kerala Forest Departement, Mattupatty road, Munnar) rien d’extraordinaire, mais de belles fleurs dans un lieu très bien entretenu où j’ai découvert la plante du gingembre blanc et autres fleurs et les connaissances pointues de notre « jardinière » préférée, à savoir Annick ont pu résister aux « colles » posées par tous les « urbains » dont je suis et qui demandent « et ça ? qu’est-ce que c’est ? »


Puis petit tour autour des barrages de la région car qui dit barrage dit lac et souvent paysage agréable, certains ont même dit qu’on pourrait se croire dans les Alpes et même en Savoie. Ah ! nostalgie ! quand tu nous tiens !
A 13 km de Munnar nous passons un petit barrage et un joli petit lac, Mattupetty, à 1700 m d'altitude, il fait chaud et bon et le lac est au milieu des collines de thé.

Alors on se croit où ?
Puis nous amorçons les kilomètres de virages tournant autour des collines de thé pour découvrir des paysages magnifiques.
Les domaines de thé sont tous soigneusement répertoriés.
Les théiers sont des arbres qui peuvent atteindre trois ou quatre mètres de haut mais qui sont taillés à hauteur d’hommes –et souvent de femmes- pour la taille des feuilles.
les belles ondulations des collines de thé
 Les buissons sont taillés environ tous les dix jours pour récolter les nouvelles feuilles. Elles seront apportées à la fabrique, mise à sécher sur des bancs avec une soufflerie par-dessous pour éliminer l’humidité pendant 24 heures, puis coupées, séchées, brûlées pour donner cette poudre de thé pour la qualité la plus basique. Nous avons pu en apprécier toutes les phases lors de notre visite du musée du thé cette fin d’après-midi. C’est l’entreprise Tata, bien connue des Indiens pour les camions et les trains, qui possèdent également une bonne partie des plantations de thé et qui joue aujourd’hui pour les Indiens le rôle de Michelin pour Clermont-Ferrand aux siècles derniers : école, hôpital, soins quotidiens, boutiques, etc.
Dans les petits creux des plaines, de beaux jardins potagers où poussent tous les légumes qu’on va retrouver ensuite tellement bien rangés au marché aux légumes.
la vallée, soigneusement cultivée pour les légumes
Mais on se demande aussi qui mange tous ces légumes ? tellement il y a de marchandises en quantité.

 Ensuite, la grande farce de la journée, nous allons admirer depuis le haut du Kerala la grande vallée du Tamil Nadu. Pour cela nous payons 15 roupies pour descendre un chemin escarpé et tortueux conduisant à un vaste belvédère... et voilà le résultat :
Il vaut mieux en rire car tout est dans un épais brouillard !
Et comme dans Astérix, chaque journée se termine par un joyeux banquet… et notre hôtel particulièrement luxueux cette fois, a un restaurant d’excellente qualité où il n’est pas besoin de perdre sa patience pour expliquer qu’on aime la cuisine pas trop épicée…

vendredi 27 janvier 2012

De Madurai à Periyar

Alappuzha = Allepey, Thiruvanandapuram = Trivandrum
Grande route à faire entre Madurai et Periyar, passer du Tamil Nadu au Kerala. Nous entrons dans un nouveau pays, complètement différent, des forêts, des cocotiers, des lacs, des collines de thé et des petites routes de montagne bien sinueuses. A l'arrivée à Kumily, nous partons voir une démonstration de kalaripayatt, l'art martial le plus ancien du monde et de kathakali, la danse du Kerala.
démonstration de kalaripayatt, à mains nues, avec des armes...
André et Rémy avec les deux acteurs de Kathakali
(joué exclusivement par des hommes)

Le lendemain, mal informé pour se programmer une petite promenade de trois heures dans la nature environnante, nous partons simplement pour presque deux heures pour une visite de villages tribaux avec un guide, tout près de notre hôtel.
on ne fait pas grimper papy au cocotier mais au poivrier (qui est une liane
qui s'accroche et monte sur des poteaux)
grains de café
plan de cardamome qui donne de petites graines vertes odorantes,
un plant est ramassé tous les 45 jours et donne 10 kg de graines fraîches (1 kg séchées !)
L'arbre à pain, délicieux quand c'est mûr
Vraiment très intéressante car nous avons découvert cette nature florissante, qui donne de tout à foison. Nous avons pu voir la récolte du café, qui se fait deux fois par an, celle de la cardamome, petite graine verte d'un goût plutôt sucré, qu'on peut mettre dans le riz pour le parfumer, dans le thé ou le café, les crèmes et les gâteaux et le poivre. Le jacquier que donne donne l'arbre à pain et un arbre où pend de drôles de tiges qui goûtent et donnent un liquide qui est ensuite distillé pour en faire de l'alcool.
Ce sont ces grandes tiges qui gouttent et permet d'obtenir un alcool local après distillation
 Nous sommes dans le Parc National (Periyar Wildlife Sanctuary), qui est une espèce de réserve (comme pour les Indiens d'Amérique) et la population tribale qui vit là ne vit que dans des limites bien définies avec une bonne partie des terres où ils vivaient auparavant qui a été confisquée au profit du Parc. Certains sont agriculteurs et récoltent le café, les épices, d'autres ont de petites échoppes-épiceries, et d'autres, les plus pauvres qui sont rickshaws. L'état donne pour les plus pauvres et qui ont les maisons en plus mauvais état cent mille roupies pour qu'ils puissent construire une maison, pas très grande mais en "dur".
une maison en construction dans le village tribal (pour les plus pauvres)
Il semble aussi que les hommes d'affaires allemands investissent dans le Kérala pour le café et les épices, et en profite pour obtenir des terrains pour faire construire de magnifiques villas où ils viennent passer un mois par an, d'après ce que m'a raconté notre guide. Visiblement, ils ne sont pas contre car ils semblent donner de l'emploi à la région. Sans vraiment réaliser l'impact futur de la prise en main de multinationales étrangères sur leurs matières premières. Et quand le Kerala le réalisera, il sera trop tard, ou bien il y a déjà corruption et il est déjà trop tard !

et une année de plus pour notre amie Danielle ! Youpii !
et ce n'est pas pour vous importuner avec nos agapes mais vous avez Shyam
et notre chauffeur (à droite) Sabari

jeudi 26 janvier 2012

Fête nationale


26 janvier 1950 : La première Constitution de l'Inde ! Et aujourd'hui c'est en Inde comme notre 14 juillet ! tout est fermé et la population scotchée devant la télévision à partir de 9 h 25 pour la retransmission du défilé fastueux qui va avoir lieu à Delhi. Nous allons donc faire comme tout le monde, prendre notre petit déjeuner un peu tardif devant la télé (que j'ai l'habitude de couper autoritairement quand j'entre dans le restaurant sinon on ne peut plus discuter !) et partir plus tard pour admirer le déploiement de l'armée, les enfants des écoles, les danses, les fastes de la république indienne !
Puis nous traversons... vers le Kerala et partons à Periyar, parc national, verdure, tranquillité (on espère) et pas d'internet. Donc vous voilà avertis !

mercredi 25 janvier 2012

Sri Meenakshi Temple, une pure merveille

ma photo coup de coeur : la chance d'avoir à ce moment cette femme seule en sari jaune...
 L'origine de ce temple à Madurai date de 1600 avant JC. Les écritures racontent qu'il y avait dans la forêt un lingam (une pierre semi cylindrique qui ressemble à un phallus) qui est le symbole du dieu Shiva et qui avait été installé là par le dieu Indra qui était venu sur terre pour se laver de ses péchés. Oui, les dieux hindous étaient loin d'être parfaits et étaient semblables aux humains. Et progressivement, une petite tour fut construite autour de ce lingam puis une petite ville puis une plus grosse.
Le temple de Meenakshi fut construit pour une bonne part entre le 13e et le 19e siècle ! Construit en bois au tout début, les briques et le mortier prirent la place ensuite. Mais on parlait déjà de ce temple au 7e siècle du temps des Pallava.
Il y a bien sûr de nombreuses légendes concernant cette déesse Meenakshi (qui se trouve être également la déesse Parvati, l'énergie féminine de Shiva). La femme du roi Kanchanamala priait ardemment Parvati de lui donner un enfant. Ce qui explique à l'entrée du temple un arbre à voeux où se balancent de petits berceaux de bois avec une petite poupée, que viennent accrocher les femmes qui désirent un enfant.
les petits berceaux accrochés partout dans l'arbre dans la cour d'entrée.
Un jour au cours d'un rituel avec un feu, une petite fille de trois ans sortit du feu et alla sur les genoux du roi. La reine était ravie, mais le roi un peu moins, c'était une fille, et en plus avec trois seins ! Mais une voix céleste lui dit de l'élever comme si elle était son fils et que son sein supplémentaire disparaitrait à la vue de son futur mari. Le roi l'éleva donc, il en fit son successeur et elle partit gagner des batailles jusqu'au jour où elle rencontra dans une bataille le seigneur Shiva et son 3e sein disparut. Shiva était son mari ! Ils se marièrent à Madurai en grandes pompes. Ils eurent deux garçons, Murugan, qui s'appelle aussi d'une demi-douzaine d'autres noms, et ... Ganesh bien sûr !
Le gopuram Nord (tour d'entrée à un point cardinal) du temple de Madurai

Nous sommes entrés par la tour Nord, pas la plus importante ! superbe, avec de nombreux étages de déités colorées, et puis après ce fut l'éblouissement !
Dès l'entrée on est subjugué par l'ambiance et les couleurs
Un vrai labyrinthe, avec un immense sanctuaire au centre mais interdit aux non-hindous, et des peintures sur les plafonds, des sculptures magnifiques, des salles sur les côtés, un bassin d'ablution en réfection mais qui promet d'être très bien aménagé, une salle "des mille piliers" qui nous a laissé sans voix tellement c'était beau, et puis l'ambiance, beaucoup de piété, de très nombreux pèlerins, des petites bougies partout, l'odeur caractéristique du ghee (beurre clarifié), des boutiques , tout un quartier à l'intérieur même du temple, avec tellement d'images "pieuses", de "quincaillerie" variée, d'encens, de poudre de vermillon et de curcuma, de petits bijoux sans valeur, de fleurs coupées tressées en guirlandes lourdes et odorantes (à ne pas humer avant d'offrir car tout doit aller d'abord aux dieux) qu'on a du mal à s'imaginer que tout cela fait aussi partie du temple.
Tout ce qui brille n'est pas or, mais sert pour les pujas à la maison pour le petit autel familial
Une fleur, une bougie devant sa divinité préférée
ou la foule devant la statue de Ganesh
les piliers sculptés d'animaux fantastiques aux détails
parfois impressionnants
sur le côté Nord du mandapam (sorte d'immense couloir aux piliers sculptés)
les boutiques des fleuristes.
même les grilles en fer forgé parlent de Shiva et Meenakshi...
des plafonds entiers de dieux et de déesses et de légendes à décrypter !
le bassin du lotus d'or, en pleine réfection avec en arrière plan
la majestueuse tour Sud
Le mandapam aux mille piliers qui est aussi un petit musée, et la statue
de Shiva Nataraja (dansant) dans le fond.
des "bandes dessinées" d'art traditionnel où les jeunes viennent graver leurs noms en toute simplicité !
Il a fallu intervenir, le gardien étant bien loin dans la salle. Eduquer, éduquer...
les nombreuses sculptures qui, toutes, racontent une histoire.