mardi 8 mai 2012

Promenade italienne : Lucca

Petit tour en Toscane, en violet sur la carte
 Une semaine en Italie et plus précisément en Toscane, à se régaler des rosés des maisons, à admirer les fresques admirables des peintres du Quattrocento, le XVe siècle italien, à écouter Damien, un historien de l'art remarquable et brillant, passionnant et d'une vaste culture et qui a su nous amener devant certaines oeuvres d'art avec attention et même parfois recueillement pour nous en offrir toutes les subtilités.
Nous partons donc de Lyon en bus, petite surprise en chemin en passant non loin des carrières de marbre de Carrare car, avant de nous en approcher, on aurait cru qu'il venait de neiger sur ces pentes là-bas...
Les immenses carrières de marbre de Carrare qui semblent de grands glaciers.
Nous sommes arrivés à Lucques ou Lucca et temps libre pour apprécier une fin d'après-midi ensoleillée à l'intérieur des remparts.
Arrivée à notre hôtel, très bien situé au centre de la vieille ville de Lucca

Promenade au gré du vent et des ruelles ensoleillées dans la vieille ville...
... tout en essayant de suivre le fil rouge indiqué !

et découverte de tableaux peints sur les murs des maisons
et le jardin à l'italienne du palais Pfanner, qui se veut une représentation de l'Eden
avec au milieu la fontaine, l'eau symbole de vie et de purification.

Le lendemain nous continuons notre visite avec une guide fort intéressante qui nous fait découvrir l'histoire de la ville, ses transformations.
Place de l'amphithéâtre.
L'épaisseur des murs de l'ancien amphithéâtre et le tunnel qui permet d'accéder à la place
La place de l'amphithéâtre avec ce qui reste des anciennes tours, l'évolution entre la tour (XIIe et XIIIe siècle) et le palais, qui arrive au XVIe siècle.
Au coin des rues, les anciens porte-torches qui permettaient d'éclairer les rues la nuit.
 Dans l'église San Michele in Forro nous étudions le tableau des Quatre Saints de Filippino Lippi qui représente Ste Hélène, St Jérome, St Sébastien et St Roch. Dans ce tableau, aucune possibilité de croiser les regards, chacun est dans son monde intérieur, même entre eux, aucun regard ni conversation. Le cardinal St Jérome est plongé dans ses Ecritures, St Sébastien a un regard mélancolique et cette mélancolie ne peut être définie, elle n'a aucun objet. C'est cette sorte de "flottement" qui fait le génie de cette période. C'est juste avec le dialogue intérieur que tout est en train de se faire.
Les Quatre Saints de Filippino Lippi (1483)
La cathédrale de Lucca dédiée à St Martin de Tours, encore en restauration, offre aux regards les sculptures de Nicola Pisano, les symboles des douze mois de l'année.

La cathédrale St Martin adossée à son campanile
les bas reliefs : en haut la vie de St Martin, en-dessous, les mois de juillet : la moisson (à droite)
à décembre : on tue le cochon (à gauche)
La beauté des colonnes toutes sculptées différemment.
 La cathédrale de Lucques comporte un des plus petits labyrinthes d'église. Il est gravé sur sur un des piliers du portique de la façade, et mesure environ 50 cm de large. Les fidèles suivaient le parcours du doigt : c'est un labyrinthe digital. L'inscription latine gravée au droite du labyrinthe dit : « Hic quem Creticus edit Daedalus est laberinthus de quo nullus vadere quivit qui fuit intus ni Theseus gratis Ariane stamine jutus », ce qu'on peut traduire par : « Ceci est un labyrinthe que bâtit Dédale le Crétois, duquel personne, y ayant pénétré, ne put sortir sauf Thésée, grâce au fil d'Ariane ».
Le labyrinthe "de poche" !

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