samedi 25 juin 2011

Mixture

Quelle journée ! un drôle de va-et-vient entre deux mondes... La Gay Pride parisienne et une conférence de David Loy universitaire américain et maître zen, sur ce que le bouddhisme peut apporter à l'écologie...
Et boum, la connexion internet qui ne marche plus, je n'ai pas sauvegardé mon article et je reprends après une bonne semaine, en me disant que ce serait bien que je termine mais l'inspiration du jour est partie bien évidemment.

Samedi dernier, il faisait beau sur la gare Montparnasse. Le matin en arrivant à Paris, les camions du défilé commençaient à se transformer en baudruches géantes, la musique à fond les ballons qui se balançaient sur toutes les ridelles, les couleurs de la France et de l'arc-en-ciel qui se détachaient sur le ciel parisien... Et à quelques centaines de mètres de là, nous discutions vacuité (spécificité du bouddhisme), karma. Qu'est-ce que le karma, car on en parle beaucoup, ne serait-ce que dans des discussions banales parfois, sans bien en connaître la signification. Et bien, ce qui fait le karma c'est l'intention, c'est la conscience de l'avant, (avoir l'intention de faire quelque chose), du pendant (faire en étant conscient) et de l'après (assumer l'acte et ses conséquences)... par exemple, je regarde ma montre pour savoir l'heure : c'est un geste technique, mais je regarde ma montre parce que mon ami est en retard et que je veux lui en faire la remarque, c'est produire du karma.
Il y a du bon et du mauvais karma, mais même le bon est non efficace pour atteindre l'éveil. Voilà comme j'ai appris plein de choses intéressantes... et dont vous n'avez probablement rien à faire.
Bref, entre les flonflons de la grande manifestation délirante et joyeuse des rues adjacentes, j'ai choisi le discours sur la nécessité d'un éveil collectif au niveau de la société, sur la question de la dualité, dispersion des productions de notre esprit qui nous éloigne de notre nature ultime, sur le problème de la transcendance et du nirvana.Je peux donc vous recommander l'ouvrage de notre conférencier, traduit en français, "Notes pour une révolution bouddhiste" de David R. Loy, éditions Kunchab. La "révolution bouddhiste" de David Loy n'est rien d'autre qu'un renversement radical de la manière dont nous appréhendons notre vie, notre culture, notre planète et notre avenir. (c'est de la 4e de couverture).
Bonne lecture et vivons conscients de nos immenses possibilités pour faire un monde meilleur.

Et puis un joli petit dessin animé pour devenir plus zen : (c'est en anglais mais on n'a pas besoin de comprendre l'anglais, c'est au-delà du langage...) : clic sur : one-moment meditation, très joli...

ou dans votre barre d'adresses, collez :
http://www.youtube.com/watch?v=F6eFFCi12v8&feature=player_embedded

vendredi 24 juin 2011

Actualités

Que dire ? Que faire ? Ce n'est pas l'actualité qui est en cause, car il y en a, des causes à défendre, des forêts à sauvegarder, des thés Lipton et Eléphant à boycotter, des sans-papier à héberger, des problèmes de maths à ne pas corriger, des élèves à consoler à cause de leur copine en cendres, des émissions à écouter parce qu'il y a des vérités qui se disent (je viens d'entendre très distinctement que si on s'active en Libye c'est parce qu'ensuite on espère avoir des retombées côté pétrole, gaz naturel, tant pis si ça coûte cher, on va récupérer ensuite... c'est ça la politique, faut savoir projeter dans l'avenir, comme pour les centrales nucléaires hein !) Et pourquoi personne ne bouge chez nous contre les centrales ? nous avons donc tous peur de payer 10 euros de plus par mois pour ne plus avoir de nucléaire ? ou d'être obligé de lire à la lueur des chandelles ? C'est Afflelou qui serait content.
Je continue : l'Inde vient d'augmenter le prix du diesel, du kérosène et des bouteilles de gaz. La pluie continue à tomber en Inde et le taux d'humidité à Delhi est à 80 %, heureusement, ça a fait tomber la température à 38°7. Vous savez comment on transpire ? c'est comme si on était sous la douche, pas la peine d'en prendre une, ça ne sert à rien ! Même au Rajasthan il a plu, 10 cm à Udaipur, Jaipur, Ajmer... la pataugeoire dans les bouses de vache et les épluchures. Ca ne va pas me faire de la publicité pour mes voyages en Inde... mais non, en hiver ce n'est pas pareil, il fait beau, chaud mais juste ce qu'il faut, et les vaches mangent tout ce qui traîne.
Le prix du timbre en France va encore augmenter au 1er juillet...
C'était mon quart d'heure de mauvaise humeur, de rouspétance inutile mais qui me fait du bien.
Allez, une bonne nouvelle : la belle Aishwarya Rai, actrice indienne renommée et ancienne miss Monde, attend un heureux événement ! Ca vaut bien le futur petit Sarko.Ici dans le film Devdas, en 2002, où je la trouve absolument sublime de beauté... mais chacun ses goûts.

vendredi 17 juin 2011

Petites bêtes

Et bien, cela fait un bon moment que je ne suis pas venue rendre visite au blog ! Bientôt plus de nouvelles mais sachez déjà que j'ai ramassé les doryphores, à la main bien sûr, écologie oblige, et que je suis passée ensuite aux vers à soie... bon, je continuerai plus tard, araignée du soir, espoir.

Les doryphores, c'était pour profiter, entre autres des Alpes de Haute-Provence, pour une fois sous la pluie, avec juste quelques éclaircies pour aller cueillir ces charmantes bestioles dévoreuses de plants de pomme de terre.Beau jardin, mais recueillir ces petites bêtes une par une, ce n'est pas des vacances... sachant que les femelles au printemps sont très prolifiques et peuvent pondre jusqu'à mille oeufs ! Il convient bien sûr de faire une rotation des cultures pour éviter de retrouver des bestioles de l'année précédente, mais dans un jardin cela peut être facile et planter une rangée de lin bleu entre les rangs de pommes de terre. Il y a aussi un insecticide qui satisfait aux critères de l'agriculture biologique. Mais là, c'est tout du fait main !
Les vers à soie, c'est une autre histoire. Un ami indien est venu à Lyon. Il cherche de nouveaux débouchés pour des tisserands indiens de villages perdus du Chattisgarh, du Jharkhand et de l'Orissa, (Centre-Est de l'Inde du Nord) plus de dix mille tisserands "bio" et "non-violents", qui travaillent sur des métiers traditionnels.
Les cocons ne sont pas élevés comme cela se faisait encore au siècle dernier dans les Cévennes ou maintenant en Chine. Ce sont des cocons sauvages, que les tribus vont ramasser dans la forêt. Ils attendent que les vers soient sortis du cocon pour aller pondre leurs oeufs de nouveau dans la forêt. Donc pas d'ébouillantage, pas de "meurtres" des chrysalides, on laisse la vie sauve au papillon, en sachant qu'il a juste le temps d'aller pondre ses oeufs dans les chênes de la forêt avant d'y laisser sa peau et ses ailes...
Les cocons sont récupérés, pas de possibilité de récupérer un kilomètre de fil comme dans les cocons d'élevage, puisqu'ils sont perçés, on file donc les 2 grammes de soie qui se trouvent à l'intérieur puis on mouille le cocon pour le mettre en charpi et le tisser ensuite. Ce sont les femmes des villages qui tirent le fil de soie et le roule sur une espèce de calebasse en terre cuite pour en faire un écheveau et le tisser ensuite.
Comme ce cocon est sauvage il est de couleur marron-noir et ce tissage de soie sauvage à plusieurs tons, du blond au noir, est appelé tussah. Cette soie est inusable et devient, au fur et à mesure des lavages de plus en plus brillante et belle. C'est une soie moins fine et plus irrégulière que la soie fabriquée par les bombyx du mûrier.
Un autre type de soie est appelé "eri" et "muga". De nouveaux tisserands et fileuses/fileurs sont formés et cette activité fait vivre de très nombreux villages. Des formations diverses sont proposés, comme l'alphabétisation, la formation à la gestion, (stocks, calcul des coûts), l'étude de nouveaux produits (par exemple couverture avec un mélange de laine et soie), la teinture naturelle, l'amélioration de la qualité des produits, la gestion et la direction d'équipes.
D'autres centres dans le Nord de l'Inde, (Jammu-Kashmir) région du Kumaon, filent et tissent de la laine pour faire, entre autres, d'agréables chaussettes-pantoufles pour l'hiver, des bonnets, écharpes, pulls, couvertures, châles, etc.
Ces produits de qualité participent à de nombreuses expositions, que ce soit en Inde ou à l'étranger et s'exportent (France, Japon, USA). Nous avons pu apprécier et acheter de belles écharpes en soie sauvage... Si vous êtes intéressés pour vendre ces produits de qualité, contactez-moi !