mardi 4 octobre 2011

Saint-André de Bâgé (Ain)

Un bel automne qui permet d'apprécier sous un ciel méridional les beautés du terroir. Petit tour dans le fief de ma grand-mère paternel, retour aux sources, mais tout a bien changé depuis le début du XXe siècle !

Reste l’église de Saint-André de Bagé qui est le plus bel exemple, conservé dans l’Ain, de l’art roman bourguignon. Construite au Moyen Age à partir de 1075 par les moines de Tournus, elle a connu une longue évolution jusqu’à nos jours. Il ne reste rien de visible de la première chapelle du IXe siècle et de son abside.

Et surtout pas d'inquiétude quant à mon niveau élevé d'architecture médiévale, j'ai simplement recopié les panneaux explicatifs, très bien faits, qui se trouvent bien situés pour apprécier d'un oeil exercé les cannelures et autres voussures... et pensez à cliquer sur la photo si vous voulez l'agrandir.





































L’organisation en trois niveaux de la façade datée du XIIe siècle rappelle celle du clocher. Au niveau inférieur, le portail en arc brisé (1) est encadré de pilastres cannelés (2) reliés par des arcatures ornées (3). Les voussures (4) qui entourent le tympan (5) retombent sur deux colonnettes (6) à chapiteau (7). Un décor de feuilles d’acanthe inspiré du style corinthien (8) fait face au Christ portant un livre, à St Pierre portant une clé et à trois évangélistes (9). Au 2e niveau, bandes lombardes et arcatures (10) entourent un panneau en saillie (11). Au 3e niveau, une triple arcature (12) est ajourée d’une baie centrale.






















Son clocher octogonal en pierre est considéré comme le plus beau du département. La tour du XIIe siècle est typiquement bourguignonne. Trois cordons de pierre en soulignent les étages. Le niveau inférieur est aveugle avec ses bandes lombardes reliées par des arcatures en plein cintre. Des baies géminées ajourent les niveaux supérieurs. De petites lucarnes agrémentent la haute et fine flèche.








La façade nord de l’église montre l’évolution des constructions de la nef. L’élévation inférieure du mur fait de petites pierres, témoigne de la première église carolingienne du IXe siècle. Au-dessus, l’organisation différente des pierres du mur illustre les remaniements de la nef durant les siècles suivants.

Des pierres en saillie régulière ou corbeaux soutenaient la charpente d’une galerie, vestige peut-être d’un cloître disparu.

Cet édifice est classé au titre des Monuments Historiques. Il est répertorié dans la base Mérimée, base de données sur le patrimoine architectural français du ministère de la Culture, sous la référence PA00116541

Aucun commentaire: