dimanche 18 juillet 2010

Spitzberg et pollution

Le Spitzberg est couvert à près de 60 % de glaciers.
Depuis 1973 la faune (ours blancs, plus de 3000 ! et oiseaux divers) est protégée de même que les paysages. 65 % sont des parcs nationaux et des réserves naturelles. Il y a maintenant plus d'ours polaires que d'habitants (2800 hab). Mais ils risquent de disparaître. Situés au sommet de la chaîne alimentaire marine arctique, ils sont victimes d'accumulations de polluants de toxicité prononcée (mercure entre autres). La disparition progressive de la banquise provoque la dégradation de son habitat. Où vont-ils aller ?
image Koreus car je n'ai vu ni iceberg, ni ours !
au musée, animation montrant l'évolution de la banquise au fil des ans
 La banquise ou glace de mer, se forme et se défait tous les ans et avec les changements climatiques elle est amenée à disparaitre. Elle enserre le Spitzberg de novembre à mai en règle générale mais quand on lit le livre de M. Desorbay "Spitzberg, terre boréale" il raconte que le 6 juillet 1952 leur équipe n'a pu être débarquée à Longyearbyen (la capitale, avec aujourd'hui environ 2 140 habitants) bloquée par la banquise, ce qui semble impensable aujourd'hui.
Actuellement la banquise arctique recouvre en hiver presque toute la totalité de l'océan glacial arctique soit 14 millions de km2. En été la moitié seulement résiste à la fonte mais en septembre 2007 l'étendue de glace ne couvrait plus que 4,14 millions de km2. Il y a des facteurs naturels qui expliquent ce recul : vents chauds, températures atmosphériques plus élevées que d'habitude, réchauffement de la surface de la mer par un ciel sans nuages... et d'autres facteurs comme la concentration en gaz à effet de serre d'origine humaine, l'augmentation du transport des polluants depuis l'Europe de l'Est et des aérosols qui absorbent une part du rayonnement solaire et par leur dépôt sur le manteau neigeux modifie la réflexion radiative de celui-ci. Les pratiques de brûlage de résidus et des terres agricoles dans les pays baltes apportent également des panaches de pollution sur le Spitzberg. Voir l'article très intéressant ici . La base scientifique de Ny Alesund n'étudie pas que les canards.. mais aussi, entre autres, la chimie atmosphérique du mercure en zone côtière. 
Bientôt les navires passeront par le passage du Nord-Ouest en traversant le Pôle pour aller du continent américain à l'eurasie.
A Longyearbyen, monticules de déblais
des mines de charbon abandonnées
(oxydation de la pyrite)




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