mardi 6 octobre 2009

Autour du Chiniac (Ardèche)

Belle promenade avec une amie autour du Mont Chiniac, promenade qui est proposée par la bibliothèque municipale de Saint-Agrève (07320). Le document est disponible à la bibliothèque et hop ! on part vagabonder en compagnie des poésies d'André Rochedy, enfant du pays qui a passé toute son enfance dans ces lieux. Je me laisse guider et enchanter par Dom, lectrice émérite, qui illustre la balade de quelques lignes adaptées à chaque monument. Merci à Eveline Valla-Terrier qui a conçu l'itinéraire de cette promenade et choisi les textes.
Voici un tout petit aperçu de cette promenade poétique !
On entre dans ce qu'on appelle le "vieux village" du Chiniac et on passe devant l'ancien lavoir rénové sur la Place du Blé.
"La nuit, il y avait toujours la voix d'une fontaine posant
sur les lèvres du dormeur la juste louange."
Par le violet des roses, Ed. Cheyne, 1992
Nous arrivons ensuite devant le puits surmonté d'une croix, à l'avant de la Place de l'Aune, place du marché médiéval.
"Passants perdus dans la grande nuit du monde,
n'oubliez pas les paroles jetées vivantes dans le puits."
Chants de la traversée, Ed. L'arbre à paroles, 1999
Quelques maisons anciennes conservent encore de larges portes de grange ou d'étable, souvent borgnes, mystérieuses. Vestiges, avec les nombreux puits qui restent, orphelins de la maison qu'ils alimentaient en eau, qui constituent pour le poète un support à une espérance au-delà du visible.
"Il y a, il y a, des portes de bois,
de nuit ou de fer
que l'on n'ouvre pas.
Pourquoi ? Pourquoi ?
parce que derrière
il y a grand-père
le noir, la poussière,
des nids de sorcière.
Tu crois ? Tu crois ?
Pourquoi ? Pourquoi ?
Parce que derrière,
il y a la guerre,
la faim, la misère,
tes amis, ton frère.
Parce que p'tit père,
porte et coeur ouverts
font des courants d'air."
Descendre au jardin, E, Cheyne 1987
Le puits rénové de la cure
"La vérité qui sort du puits
a fait : "coucou, je suis ici".
La vérité qui sort du puits
a fait : "coucou, je suis jolie.
Vous m'appeliez, je suis venue,
comme je suis,
toute nue.
Alors on se voila les paupières.
On lui jeta même des pierres.
La vérité toute nue
dans le puits est redescendue
et n'en sortira jamais plus."
Bêtes à rire et à pleurer, Ed. Magnard, 1984
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