lundi 28 mai 2007

Symphonie


En cette première soirée d'un week-end de chant des plus réjouissants et toniques que j'aie connu et qui nous a totalement fait oublier le temps pluvieux, nous avons commencé doucement...

Tchac pooouuh ! laaa ! pschiiii ! clac-clac ! les onomatopées se mêlent, les sons se poussent et s'entrecroisent. Bourdonnement, chuchotement, claquement, rythment les bouches qui s'harmonisent imperceptiblement. Les pieds fredonnent doucement pendant que la tête se dodeline, les épaules commencent à danser, les sons s'amplifient, se croisent, se mixent et s'interpellent, se chevauchent. La symphonie caracole en sol bémol ou en do dièse, personne ne s'en soucie. Seul un grand élan multi-sons monte et s'apaise. Les yeux sourient et les oreilles s'émerveillent de cette création bousculée et inattendue.
Respiration, écoute, rythmes, c'est la musique, c'est la vie...

jeudi 24 mai 2007

Petite bête


oh ! la drôle de p'tite bête ! et comme c'est rigolo ce qu'elle a sur la tête...

mercredi 23 mai 2007

Réseau

Plus que l’or et le rubis
Que l’émeraude et le diamant
Vous êtes précieux les amies,
Les copains, les amants.
D’Udaipur à Voiron
Et de Sanaa à Lyon,
De Eugene à Béon
Et de Marseille à Dijon,
J’aimerais mener des ponts
Comme une bergère ses moutons
Dans un grand pré d’amitié,
De tendresse et chanter
En grand chœur enchanté
L’amour et la douceur
Et la bonté du cœur.

Je suis comme une épeire
Je tisse en fils ténus
De ma fille à mon père
Une toile continue,
qui va des uns aux autres
et qui est toujours nôtre,
perdant parfois la trame
à cause de petits drames
des fils s’étirent et volent,
de la vie, des symboles.
Mais comme un souterrain
riches de galeries
chacun fait son parcours
et tout au fil des jours
creuse dans la vie.

On écoute, on regarde
et sans qu'on y prenne garde
le réseau s'organise
s'amplifie et s'orchestre
sur une grande portée
universelle et terrestre
pour que tout s'harmonise.

Je peux rêver c'est sûr
d'orphéon, de quintette
la musique est dans ma tête
mais c'est de bon augure...

lundi 21 mai 2007

Land art


Connaissez-vous le "land art" ? Je l'ai découvert avec Christo quand ils (sa femme et lui) ont "emballé" le Pont Neuf à Paris en 1985. J'avais trouvé cela surprenant et incongru ! Ils ont récidivé plus tard avec le Bundestag à Berlin, puis j'ai découvert progressivement d'autres artistes qui laissaient leur trace éphémère dans la nature. En particulier Andy Goldsworthy, qui a travaillé, entre autres coins du monde, dans le pays dignois avec la terre, la pierre, les cailloux de la rivière et les grandes herbes des champs (photo : serpent en terre, mur au musée de Digne)

Ses sculptures dans la nature sont inspirés du pays et de ses traditions (Japon, Etats-Unis...) et ne durent que quelques minutes, quelques heures, ou quelques années en fonction du matériau (herbe, neige ou glace, galets ou branches...) et des éléments : soleil, pluie, vent... Il ne garde que des photos de ses chefs-d'oeuvre dans des ouvrages magnifiques.
Voici une de ses "sentinelles" située dans les clues de Barles.

Et des étudiants des Beaux-Arts ont été inspirés, tout près, par le cours de la rivière pour proposer à nos regards stupéfaits, une sorte de nasse qui donne libre cours à l'imaginaire.

mercredi 16 mai 2007

Vrai sourire


Petite fille du Yémen
qui joue et te promène
dans ce pays de pierres
au peuple accueillant et fier
tu tiens ce petit agneau
qui vient à peine de naître
et ton sourire est si beau
qu'il illumine tout ton être.

lundi 14 mai 2007

Cinéma

Le festival de Cannes devient l'expression à la mode cette semaine. Pour changer un peu de genre de film, je vous invite à visionner quelques minutes d'un film indien en langue tamoul, ce qui déconcerte un tout petit peu quand même quant à la vitesse du langage des personnages et à la sonorité ! et puis, on rit doucement en voyant les regards appuyés et la musique qui accompagne... mais c'est le charme du cinéma indien !

Je n'ai malheureusement pas pu vous mettre directement la video car il y a certaines incompatibilités informatiques que je n'ai pas encore résolues !

dimanche 13 mai 2007

Tibet libre !



Aujourd'hui, grande randonnée humanitaire au-dessus de Vienne, au profit des réfugiés tibétains en Inde.
La situation des Tibétains au Tibet se détériorent chaque jour davantage : envahissement des touristes chinois, déplacement des populations rurales, sans compter, bien sûr les emprisonnements, tortures et autres joyeusetés.
Lors d’une campagne massive - qui rappelle la politique socialiste d’une période précédente - le gouvernement chinois a réimplanté environ 250 000 Tibétains - presque un dixième de la population - habitants de hameaux ruraux dispersés vers de nouveaux "villages socialistes", leur ordonnant de construire de nouveaux logements en grande partie à leurs propres frais et sans leur consentement.

Le gouvernement appelle ce projet "Le programme de logement confortable", et son but officiel est de donner un visage plus moderne à cette région.

Il est dit que les nouveaux logements, installés sur les routes principales, parfois seulement à un mile (1,6 km) des maisons précédentes, permettront à de petits fermiers et bergers d’avoir accès aux écoles et aux emplois, ainsi qu’à une meilleure santé et hygiène.

Mais le but réel semble de vouloir changer le Tibet - une région avec sa culture, sa langue et ses traditions religieuses propres - afin d’avoir un contrôle politique plus ferme de sa population. Ceci se produit alors que la Chine se prépare à l’afflux de millions de touristes pour les Jeux Olympiques de l’été de l’année prochaine.

La nouvelle ligne de chemin de fer, inaugurée en juillet 2006, contribue largement au boom touristique. Elle est longue de 1142 km et relie Golmud, à 2800 m d'altitude dans le Qinghai et Lhassa, 3650 m d'altitude, capitale du Tibet.

"C'est la première ligne reliant la Chine proprement dite au Tibet. En effet, son relief et de son altitude en faisait la dernière région de Chine dépourvue de tout chemin de fer. Le coût de la construction est estimé à environ 3,5 milliards d'euros. Cette ligne pose cependant des problèmes d'ordre politique. Cette ligne aura également pour conséquence un renforcement de la sinisation du Tibet. Cette ligne favorisera en effet l'immigration en provenance du reste de la Chine (notamment de Chinois de l'ethnie han), rendant les Tibétains encore plus minoritaires dans leur propre pays. On craint également que le gouvernement chinois utilise la ligne pour renforcer sa présence militaire au Tibet, et qu'il augmente l'exploitation des ressources naturelles avec tous les risques que cela représente pour l'environnement au Tibet." (Wikipedia)


mercredi 9 mai 2007

Esclavage

Demain 10 mai, journée de commémoration de l'esclavage, jour du vote de la loi Taubira reconnaissant l'esclavage comme un crime contre l'humanité.

Les pays musulmans, dont le Yémen, étaient des pays esclavagistes et la pratique de l'esclavage était reconnue légale par la Chariah. Voir l'ouvrage intéressant de J. Heers, les négriers en terre d'islam, la première traite des Noirs, VIIe - XVIe siècle.
La prostitution des femmes noires augmente au Yémen et dans les pays arabes alentour.
Quant au travail des enfants, le Yémen n'est pas l'Inde, mais l'organisation internationale du travail (OIT) donnait le chiffre de 20,15 % des enfants de 10 à 14 ans qui exerçaient une activité économique en 1995. Les chiffres pour le travail des enfants de 5 à 14 ans n'existent pas.

On peut imaginer et espérer qu'il a baissé en plus de dix ans, mais on trouve bien des petits enfants qui vendent des bijoux aux touristes et qui ont juste 5 ans. D'autres sont bergers et on peut être sûr qu'ils ne vont pas à l'école tous les jours. En 1995, selon les estimations, plus d'un quart des petites filles de 6 à 11 ans n'étaient pas scolarisées dans les Etats arabes. Le Yémen est un pays pauvre, avec une société traditionnelle et l'un des taux de scolarisation des filles le plus faible du monde. Mais aujourd'hui, c'est l'un des 50 pays et plus qui participent aux programmes d'éducation des filles assistés par l'UNICEF. Les enseignantes sont un exemple pour les jeunes filles et elles les incitent à achever l'école secondaire avant de se marier.

mardi 8 mai 2007

Aux couleurs de la France


Temps gris et pluvieux sur Lyon, petite promenade au confluent du Rhône et de la Saône, pour voir où en sont les travaux... Pour l'instant le chantier est immense et rien ne pousse hormis des coquelicots. Gentil coquelicot, Mesdames...
PS : pour le procès de François Auguste, report en novembre.

lundi 7 mai 2007

Tu rêves ?


et bien ma vieille, au charbon dès aujourd'hui !
LA SOLIDARITÉ N’EST PAS UN DÉLIT !

TOUS À LYON LE 7 MAI 2007 devant le tribunal de grande instance à 12 h !

Arrêt des poursuites contre les militants RESF et François Auguste. François Auguste, vice-président de la Région, est traduit devant le tribunal correctionnel pour « obstruction à la reconduite à la frontière » d’une famille en situation irrégulière et « entrave à la circulation d’un aéronef ». De plus, le « chef avion » d’Air-France vient de porter plainte. Il risque l’inéligibilité et jusqu’à 5 ans de prison et 18 000 € d’amende et plus encore si Air France demande des dommages et intérêts.
Tout ceci pour avoir, le 2 décembre 2006, pris pacifiquement la parole devant les passagers d’un avion afin de les informer de l’embarquement à bord d’une famille en voie d’expulsion qu’il pensait être la famille Raba.
Il a alors été molesté par la police lors de son évacuation de l’avion (une côte cassée et plusieurs jours d’incapacité de travail) et retenu 5 heures en garde à vue. Il doit maintenant comparaître devant le tribunal correctionnel de Lyon le lundi 7 mai à 14 h 00.
Le Réseau Education Sans Frontières appelle à élargir la mobilisation en faveur de François Auguste et par extension de toutes les personnes actuellement stigmatisées ou poursuivies pour délit de solidarité en raison de leur soutien aux personnes sans papiers.
Soutenir François Auguste, c’est réaffirmer notre soutien aux familles et jeunes sans papiers menacés.
L’épisode tout entier n’est que trop caractéristique d’une chasse inhumaine contre les sans-papiers, familles et enfants, qui se traduit par des expulsions par la force de plus en plus nombreuses ; il est aussi l’illustration d’une volonté manifeste de décourager la solidarité des citoyens par des mises en jugement exemplaires.

dimanche 6 mai 2007

Allégorie, mai 68 - mai 07










Dormez braves gens
nous en avons pris pour cinq ans
l'ordre nouveau est revenu
c'est vous qui l'avez voulu.
C'est dans un an que nous verrons
si tous les immigrés sont marron
si la liberté tourne en rond
si le surpeuplement est toujours en prison
si la police se sent plus forte
si les flics sortent en cohorte
si tous les noirs prennent la porte
si la justice est à la botte.
Reconduite à la frontière
famille en voie d'expulsion
c'était déjà bien vrai hier
demain c'est la normalisation.
Surtout gardons l'espoir
loin de nous les idées noires
mai 68 est dans le puits
comme la vérité aujourd'hui.
Bonjour voisin, bonjour voisine,
viens donc goûter à ma cuisine,
la solidarité se fait au quotidien
dans le partage des petits riens.
Continuer à informer,
se déplacer, manifester,
contre la morosité, lutter
pour voir l'humanité s'embrasser.

jeudi 3 mai 2007

Le costume féminin au Yémen


Le costume des femmes, contrairement à ce qu'on pourrait croire varie souvent d'une région à l'autre. Par contre, le sharshaf, ensemble noir (jupe, corsage, capeline et voile) en tissu synthétique reste plutôt limité aux villes et est porté, avec l'abaya, sorte d'ample manteau noir, par les bourgeoises et les femmes de la haute société. Ce costume a été introduit dans les années 40 par les femmes turques et les épouses de l'imam furent les premières à l'adopter. Maintenant, cela semble se généraliser à grande vitesse dans les villes également chez les adolescentes.

Dans certaines villes, les femmes portent un grand rectangle de coton, le sitâra, avec des motifs rouge brique et vert sur fond bleu qui les couvrent de la tête aux pieds. Dans d'autres villes, elles préfèrent les tons pastel ou blanc (et ça fait du bien aux yeux ! et surtout elles doivent moins transpirer que sous le synthétique noir... )



Du côté de Zabid la robe de coton noir à plastron rayé de couleurs vives prédomine. Sur le souk At Dabab, les femmes portent le sirwâl, pantalon bouffant serré aux chevilles. Par-dessus, un fond de robe (hamla) et une robe montée sur une jupe plissée, s'arrêtant mi-mollets et en coiffure de grands châles colorés.

Dans la Tihâma, on trouvent encore des zinnyhi, robes de cotonnade à amples manches longues ou des robes ajustées en velours sombre brodées d'argent dans le Djebel Harâz.
Avec la mondialisation, les tissus synthétiques sont plus nombreux, l'Inde fabrique beaucoup pour le Yémen, et les robes traditionnelles comme on peut les voir encore sur ces peintures sont de plus en plus rares.

mercredi 2 mai 2007

Tout feu, tout flamme à Vulcania

Week-end délicieux à Clermont-Ferrand en profitant d'un forfait "court-séjour" trouvé sur le site de Vulcania. Découvertes de deux musées (entrées comprises dans le forfait, avec 2 tickets de bus-tram), celui d'histoire naturelle Henri-Lecoq, dans un ancien hôtel particulier, avec de très belles collections en minéralogie particulièrement. Les premières machines à calculer de Pascal (Pascal qui déjà ?) sont là, et leur mécanisme astucieux pourrait faire sourire maintenant, quand on connait la taille des calculettes de poche...

Petit tour au musée d'art Roger-Quilliot dans un très bel espace architectural avec une étonnante série de tableaux gigantesques sur "Roland furieux" retraçant l'épopée endiablée de Roland,
chef-d'œuvre littéraire de Ludovic Arioste (1474-1533).

Puis le lendemain, journée pétaradante et volcanique à se chauffer aux laves incandescentes, à trembler avec le simulateur de séismes, à frissonne
r en voyant sur écran géant les colères de la terre. A la fin, l'impression que rien ne peut arrêter la puissance de la terre, que nous sommes à sa merci, et je comprends les premiers hommes terrorisés par le tonnerre. Une belle leçon d'humilité pour l'homme et pour que nous prenions soin de notre petite planète.
Le Mt St Helens dans l'état de Washington aux USA (côte Ouest près de Portland) dont l'éruption le 18 mai 1980 a fait 57 morts et a ravagé 600 km2 de forêts, que je suis allée voir en 2003. Petit film impressionnant à Vulcania où l'on voit comment les 300 m du sommet sont partis en fumées, qui ont fait deux fois le tour de la terre... Je m'en souviens très bien encore. Cela a modifié l'ensoleillement.